« Le contexte. »

New-York 2oo8. La plupart des gens passent leur vie à rétablir la paix, mais c'est inutile, car l'humanité se détruit de jour en jour. Ça, la population de Manhattan l'a bien compris. Pour eux, il est superflu de continuer à vivre normalement. C'est d'ailleurs pourquoi ce quartier est si bien mouvementé. Quand les jeunes dîplomés du luxieux quartier de l'Upper East Side se rencontrent, de fortes amitiés, des amours, des clans, et tant d'autres formes de groupes se forment; il s'en passe des choses. Et c'est bien ça le problème. Aperçu en train d'embrasser à pleine bouche le copain d'une soit-disante amie, ou encore aperçu en train de se taper un rail sur les marches du Met, quoique vous fassiez, vous êtes toujours apeçus. Et se retrouver le lendemain matin sur le site de la fameuse Gossip Girl, qui a visiblement trop lu les bouquins et visionné la série, ça fait pas forcément plaisir. Tout le monde à bien des soucis, non ? Certes. Mais la première règle pour nos chers Upper East Sider, sauver les apparences, et cacher tout ce que l'on peut, comme on peut. Parties & After-Parties chaque soir, drogue à outrance et sexe en continu; certains en ont fait leur mode de vie, et ils n'en resteront pas là. Rien ne les arrêtera, tout leur est permis. Pourquoi s'en priver quand on peut se le permettre ? On peut facilement percevoir le chaos. Issus des familles les plus riches & convoités du monde entier, ils décrocheront le boulot de leur rêve: les doigt dans le nez; même défoncés. Gossip Girl featuring Skins. Vous connaissez ?

« Ici, on a tous abandonné nos études pour se consacrer à quelque chose. Que vous soyez maintenant musicien, mannequin ou encore même employé chez Starbucks, quoi que vous soyez, vous n'avez d'autres choix que d'en assumer les conséquences. Et peu importe la raison de pourquoi vous êtes là, maintenant que vous y êtes, vous y restez. New-York, une ville soit-disante parfaite ? C'est vrai qu'on a pas le temps de s'ennuyer. Bien entendu, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. Soyons réalistes. Lorsque l'amour et la haine viennent s'en mêler, comme la plupart du temps d'ailleurs, il faut avouer qu'en général, le résultat est plutôt catastrophique. On finit desespéré et ça casse les amitiés. Consternant ? En effet. Mais ça, c'est dans le pire des cas. Car bien entendu, ça peut être le grand amour, et blablabla. Enfin, vous connaissez la suite. Et malheureusement, il n'y a pas que l'amour & la haine. Les langues de putes font tout aussi bien l'affaire. Si vous arrivez à survrire avec toute cette merde, je vous félicite. Mais entre nous, ça m'étonnerai que vous y arrivez.

Tel Pete Doherty & Kate Moss, serait-ce carrément devenu une mode que les « rockstars » sortent avec des sacs d'os ambulants, communément appelés mannequins ? Certes, quelques exceptions, mais quand même. Et franchement, ça commence à bien faire. Habitants de l'Upper East Side, il est temps de se resaisir ...

Bien que ça ne m'enchante guère, parlons de vous. Dans le quartier, nous naviguons entre les gens normaux, ceux qui sont insignifiant en passant par les élites. Et après eux, ou plutôt avant, il y a même quelques célébrités. Nous, dans l'histoire, nous sommes tous riches. Certains s'en foutent, d'autres s'en vantent. C'est au choix. Le code n°2 du règlement est « Love is the Movement. » Maintenant, on va changer le cours des choses. Hors de question de laisser les mannequins, ou devrais-je dire, ces sacs d'os ambulants comme dit précédemment, monopoliser les musiciens les plus sex de New-York. On se les fera; et s'il le faut, on fera pleurer toute la ville, et ces sales mannequins avec. Au pire des cas, on en rigolera ... Mais vous, vous vous en foutez, évidemment. J'ai comme envie de dire « Et alors ? » . Je suis sans-coeur. Et vous savez quoi ? Je le vis bien.

Je suis une artiste, et mon oeuvre, c'est Moi. Procédons: Je suis une petite pétasse, de celles que vous avez toujours détestée. Je suis riche, belle & j'ai tout pour plaire. Je vis dans un appart à six millions, & à l'heure où vous vous levez pour aller bosser, mes amis et moi, on se couche, ivres & béats d'avoir claqué en une nuit le montant de vos courses alimentaires de la semaine, voire votre loyer, voire votre salaire. Et le pire, c'est qu'on trouve ça tout à fait normal, et qu'on recommencera encore et encore sans jamais s'en lasser. Pourtant, notre merde pue malgrès tout, et nous aussi, ils nous arrive d'être triste. On a une carte de crédit à la place du cerveau, un aspirateur à la place du nez, et rien à la place du coeur, on va en boîte plus que les étudiants ne vont en cours, on a plus de maisons qu'on a de vrais amis, et deux cents numéros dans notre répertoire qu'on appelle jamais. On est la jeunesse dorée. Et on n'a pas le droit de s'en plaindre, parce qu'il paraît qu'on a tout pour être heureux. Mais l'apparence extérieur cache souvent le mal être interieur. Mais ça, ça n'est qu'un détail. Aussi, on adore connaître et faire circuler les rumeurs les plus folles et baiser avec des inconnus. Vous prétendez nous détèster pour telle ou telle raison, mais vous nous adorez. Accrochez-vous mes jolis. Je suis ni n'importe qui, ni n'importe quoi. Votre seule & unique source à propos de la scandaleuse vie des élites du quartier, c'est moi. Et qui je suis ? Ca, c'est le secret que jamais je ne révélerai. Tout ce que je peux vous dire, c'est que New-York, entre nous, c'est pas si paisible que ça. Et n'oubliez pas: c'est fini, quand je dis que c'est fini. »