pv. ryanross & brookellebeth;

Etant mannequin, Brookelle avait passer ces dernières semaines entières dans les quatre coins du monde. Réjouissances? Non. Et loin de là d'ailleurs. Cela faisait combien de jour qu'elle n'avait pas vu Ryan et toute la clique ? Aucun intérêt; ça lui avait semblé être une éternité.

Aujourd'hui, la voilà de retour. Faire comme si de rien n'était, comme s'elle n'était jamais partie; ça, c'était impossible. Elle s'imaginait déjà pleurer dans les bras de sa soeur, pleurer la joie de revoir tout le monde. Et Ryan .. Ryan surtout. Maintenant qu'elle y pensait, comment avait-elle pû vivre, ou plutôt survivre sans lui pendant tout ce temps ? Qu'est-ce qu'il lui manquait ..

L'avion venait enfin d'attérir. Paris/New-York, c'était vraiment, mais alors vraiment épuisant. Et surtout long en fait. Pendant le trajet, elle n'avait même pas réussi à dormir. Et à force de changer de chansons sur son iPod, elle avait finit par user toute la batterie.

La jeune femme qui était sur le point de sortir de l'aéroport pour se rendre chez elle, s'heurta contre quelqu'un. Woah, quelle originalité me diriez-vous. Pourquoi changer après tout ? Brookelle lâcha ses bagages involontairement. Elle se retourna pour les ramasser. Une fois fait, en levant la tête, elle se retrouva nez à nez avec quelqu'un qui lui paraîssait fort familier ...

« Ryan ?! »

Une fois de plus, Brookelle fit tomber ses affaires. Quelle maladroite. Cette fois-ci, elle ne prit même pas la peine de détourner son regard vers le sol. Son « Ryan » lui avait glisser de la bouche. Au moment où elle l'avait sorti, elle n'était même pas sûre que c'était lui. Combien de fois s'était-elle trompée pendant ces fameuses longues semaines; trompée de personne en ayant pour espoir de se retrouver face à face avec celui qu'elle aimait tant. Et de plus belle, elle s'était sûrement trompée. Encore et encore ... Et encore. Ryan lui était monté à la tête; ou plutôt au coeur. Pendant tout ce temps, Brookelle s'était sentie vide. Le vide, on ne peut pas le décrire. Juste ses effets. Impuissance. Envie de passé. Tout recommencer, éviter les erreurs, lesquelles ? Vouée au vide ? Ecrit. Destin. Et toutes ces conneries. Le moindre mot devenait de plus en plus pesant. L'indifférence à tout. Haïr tout et n'importe quoi. Faire des paranos terribles, et recommencer. Recommencer. Recommencer. Chaque lendemain aurait pû être un autre jour. Semblable. Mais ça devenait invivable. L'espoir la faisait vivre. Brookelle resta sur place. Un air triste et mélancolique s'installa sur son doux visage. Elle ne disait plus rien. Elle n'avait rien dit de plus après ce « Ryan » . La jeune femme dévisagea la personne qui se trouvait devant elle. C'était un homme au regard profond, ce qui compensait avec ses yeux vides et perdus. Quelques instants après, cette même personne la prit dans ses bras, et la serra même. Brookelle resta immobile. Muette. Un parfum agréable de faisait sentir. Ce parfum qui lui avait tant manqué. C'était lui. C'était Ryan. Le seul et unique Ryan. L'homme pour qui elle vivait; sa raison de vivre. Brookelle avait toujours eu du mal à expliquer comment et combien aimait-elle son fiancé. C'était inexplicable. Sans réellement sans rendre compte, ses yeux se firent envahir de larmes douleureuses et difficiles à retenir. Elle reprit subitement ses esprits. Enfin. Improbable. C'était improbable. Ca ne pouvait pas être lui. Ca ne pouvait pas être Ryan. Et pourquoi pleurait-elle comme ça, en plein milieu l'aéroport dans les bras de ce garçon ? Rien qu'à la façon dont ce dernier l'enlaçait, Brookelle savait bien, et était maintenant sûre que c'était bel et bien Ryan. Toutes ses larmes qu'on lui interdissait verser pendant ses putains séances photos, elles étaient là. Brookelle serra Ryan comme elle ne l'avait jamais serré auparavant. Impropable; répétons-le. Elle n'arrivait pas à croire que c'était réellement Ryan. Pour elle, c'était bien trop beau, bien trop espéré. Brookelle n'avait plus qu'une envie. Lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur. Lui dire, lui répéter qu'elle l'aimait plus que tout. Lui dire tout ce qu'elle n'avait pas eu l'occasion de lui dire pendant tout ce temps. Tout lui dire. A cet instant là, elle se jura une chose. Plus jamais, plus jamais elle ne repartirait si loin & si longtemps sans Ryan. Quitte à perdre son travail, quitte à niquer sa carrière, ça lui était bien égal. Et c'était peu dire. Ryan était la chose, la seule personne qui l'importait. Et s'elle le pouvait, elle le crirait au monde entier.

Soudainement, Brookelle eût envie de se cacher. Elle devait être affreuse. Après neuf, dix heures de trajet sans même avoir fermé l'oeil une seule fois; elle ne devait pas vraiment être ravissante. Non, en fait, loin de là. En partie, ça lui était fort égal. Ryan était là, devant elle. Honnêtement, sans même exagérer, elle avait l'impresion de ne pas l'avoir vu depuis - au moins - cinq ans. Voire plus. L'amour semblait ridicule aux yeux de certains. Et Brookelle comprenait tout à fait. Avant de rencontrer Ryan, avant qu'elle ne se rende compte que Ryan était le bon, Brookelle trouvait l'amour complétement ridicule, niais et puéril. Mais comme on lui avait toujours dit, il suffisait simplement d'attendre de tomber sur la bonne personne. La seule différence: Ryan n'était pas juste cette bonne personne. Il était bien plus que ça. Quelques soient les circonstances, Brookelle était capable du pire comme du meilleur pour Ryan. Mourir, vivre ou survivre; peu importe. Ryan était son mot d'ordre. Ryan. Ryan. Ryan. Si seulement le monde entier pouvait la comprendre. Ne serait-ce mettre une petite devant sa première Barbie ne serait même pas comparable. Rien n'était comparable. Absolument rien. Si Brookelle était sûre d'une autre chose, c'était que si un jour, ça se finissait entre Ryan & Elle, elle ne pourrait jamais s'en remettre. Dans le sens où, à la seconde d'après, elle donnerait son dernier souffle. En l'occurence, ça n'est pas ce qu'elle espérait. Ryan & Elle était loin d'être fini; pour elle, il n'y avait pas de fin. Pourquoi devrait-il en avoir ? Non, rien que le fait de penser au mot « Rupture » lui donnait un goût dégueulasse dans la bouche comme dans le coeur. Lorsque Ryan lui frôla un «jetaime» à l'oreille, Brookelle en frissona comme elle n'avait pas frissoner depuis longtemps. Ryan avait une façon à lui de dire jetaime. Ses jetaime n'étaient pas de simples déclarations. Dieu-seul savait comme Brookelle aimait Ryan. Sur le coup, elle ne l'avait même pas remarqué. Mais son coeur s'était mit à s'accélérer de plus en plus rapidement. Brookelle lui répondit à son tour un « Moi aussi, jetaime. » de sa voix douce et innocente.

« Tu m'as tellement manqué Ryan .. Tu peux pas savoir. Jetaime. »

Brookelle répondit automatiquement au sourire de Ryan. Elle en avait presque oublier le bonheur que ces derniers lui procurait. Elle essuya ses larmes et plongea son regard dans les yeux de Ryan. Involontairement, elle s'y noyait. Ces doux yeux bruns, dans lequels on pouvait lire sans même prononcer un mot; était-il réel ? Brookelle était tellement heureuse. Heureuse malgrès les quelques & nombreux problèmes qu'elle avait. Ryan était bien la seule personne à réussir à lui faire oublier tous ses soucis. Il suffisait qu'elle le voit, qu'elle l'entende, qu'elle le sente, et tout aller mieux. Il avait du mal à croire qu'elle était là, qu'elle était vraiment là. Qu'elle était revenue. Pour de bon. Etait-ce un rêve lui demanda t-il ? C'était sûrement le genre de rêve que l'on appelait rêve éveillé. Le coeur de la jeune femme continuait toujours de battre aussi vite et aussi fort. Brookelle en sourit davantage. Elle serra la main de Ryan et rapprocha son visage du sien. Poser ses lèvres sur les siennes, lui voler un baiser chastement; comme une première fois. Voilà ce qu'elle venait de faire. Tendrement, doucement, quelque soit l'adverbe adéquat, Brookelle se sentait revivre. Revivre depuis bien longtemps. Evidemment, ça n'était pas le moment pour songer à ses problèmes. En fait, à cet instant là, elle n'y pensait pas. Elle était bien trop occupée à savourer le moment présent. Mais au fond, c'était là. C'était toujours là. Une peine que l'on appele Mélancolie était prisonnière en elle. Et pour cause, tellement de choses. Primordialement une. Et pas n'importe laquelle. Pas n'importe qui plutôt. Alex .. Alex. Que dire de plus ? Il n'y avait rien à dire et à redire là-dessus. Alex l'avait littéralement tuée. Et le seul fait de se dire que rien n'était arrangé entre eux ne faisait qu'empirer l'espoir que Brookelle n'avait presque plus. Toujours avec ce même sourire, elle attrapa son sac à main et sa valise. Elle avait tellement hâte de savoir ce qu'elle avait râtée durant ces derniers mois. Mais avant tout:

« Joyeux anniversaire mon chéri. »